Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Toutes les pages de mes livres
Toutes les pages de mes livres
Publicité
Pages
Archives
13 novembre 2012

Meurtres pour rédemption, Karine Giébel *****

meurtresUn véritable chef d'oeuvre, un livre coup de poing, extrêmement prenant, émouvant, éprouvant même. Ce livre qui m'a collée au canapé a réussi à me tirer quelques larmes, chose rare chez moi devant un livre.

Il ne faut pas avoir peur des gros pavés de 700 pages, il ne faut pas être rebuté par la violence physique, sexuelle et surtout psychologique.

Mon gros coup de coeur de ce trimestre.


Univers carcéral, une femme 20 ans a pris perpet', un cambriolage a mal tourné et elle a tué un vieux monsieur, un flic et a lourdement handicapé sa collègue.

La jeune toxico ultra violente, imprévisible, impulsive se retrouve en prison. Et le calvaire commence: humiliations, coups, prostitution, à travers cet enfer, nous découvrons le véritable fond de cette prisonnière caractérielle.

Nous la suivons au fil des mois, rencontrant des "hyènes" mais se rapprochant aussi de certains prisonniers, et de certains mâtons.

Un jour pourtant trois flics se présentent au parloir et lui propose un marché: la liberté contre un meurtre.


Karine Giébel a réalisé un coup de maître: l'écriture est parfaite et l'effet "scotchée au canapé" réussit à merveille.

"Dans le cachot, Marianne resta un moment crucifiée contre le mur. Puis ses jambes lâchèrent, elle se retrouva à genoux.

Je suis qui? Je dois être vraiment une chose horrible pour mériter ça. Même pas un être humain. Oui, un animal, une chose.

Le visage émacié d'Emmanuelle apparut devant elle. Comme pour lui rappeler les atrocités dont elle était capable. Puis ce fut au tour du papy, fidèle au rendez-vous.

A moi, ils n'avaient rien fait. Alors, comment j'ai pu?

Elle posa les mains sur le sol, dans la saleté repoussante. J'aurais du dire oui à ces flics. Peu importe qu'ils me conduisent à l'abattoir. Mieux vaut mourir que de se retrouver par terre, le nez dans la crasse infernale. Maintenant c'est trop tard. Ils ne reviendront pas. Et Daniel va me priver de came.

Le manque qui hibernait toujours à l'intérieur de son cerveau ricana doucement. Il s'étira, bâilla et déchira sa répugnante chrysalide."

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité