5 ans déjà!

5 ans déjà!

Une année de lecture très bizarre. Pour preuve, je ne veux pas faire le décompte du nombre de livres lus cette année.

J'avais réussi à me remotiver. A tel point que j'enchainais les lecture à une vitesse incroyable. Il y a des livres que j'ai lus, que j'ai aimés et dont je me souviens plus.

La découverte de l'année: Philippe Besson, une révélation, un pur bonheur.

Puis j'ai eu un trou, un énorme trou, une période d'abstinence littéraire. Ca faisait longtemps. Impossible de me concentrer dans un roman, j'ai fui la fiction. Le dernier livre que j'ai lu avant cette longue absence est un documentaire d'une journaliste: les Macron, sans toutefois prendre le temps d'en écrire la critique. J'ai délaissé le blog. J'ai délaissé les romans de Philippe Besson volontairement. J'ai su qu'il soutenait Emmanuel Macron pendant la campagne présidentiel et ça m'a bloquée. Je me sens toujours un peu trahie quand des auteurs soutiennent des politiques, j'estime que là n'est pas forcément leur place, qu'ils doivent se placer au-dessus de ça. Pour garder autant leur objectivité que leur subjectivité.

Donc j'ai passé deux mois et demi sans lire, sans y parvenir. Ce n'est pas grave.

En vacances, je suis par hasard tombée sur des romans à lui. J'ai lu Les passants de Lisbonne. J'ai été transportée, je n'ai pas encore écrit à propos de ce livre, mais il m'a retournée. Et il m'a redonné envie de lire. Le plus amusant c'est que je l'ai lu comme on boit du petit lait, à petite lampée, le dégustant. Et il m'a donné envie d'écrire. D'écrire sur le même ton, la même absence qu'on retrouve dans le livre.

La boucle est bouclée mais une chose  a changé. En lisant Les passants de Lisbonne, l'amour de la musique des mots a devancé le contenu, la forme l'a emporté sur le fond. J'ai eu envie, réellement, de changer ma manière de lire. J'ai eu envie de me mettre à lire les mots, à me faire bercer par eux. J'ai envie de lire lentement, de prendre le temps, d'apprécier. Je veux me plonger dans la poésie, me replonger dans les classiques.

De ce fait, il ne faudra pas être surpris de me voir écrire sur des auteurs du XIXème siècle, sur des poètes. Je veux relire les Besson. Je veux les acheter, les râturer.

Mes livres marquants de l'année:

The Girls, Emma Cline

Son frère, Philippe Besson

Vivre Vite, Philippe Besson

Défaites des maitres et possesseurs, Vincent Message, terrifiant

Kinderzimmer, Valentine Goby

California girls, Liberati

Un paquebot dans les arbres, Valentine Goby

L'archipel d'une autre vie, Makine, un roman sur la fuite en Sibérie, merveilleux

Trois jours et une vie, Pierre Lemaitre

L'homme de la montagne, Joyce Maynard

Harry Potter and the cursed child (oui je sais, petit faible jeunesse)

Alabama shooting, John Turner, inspiré d'une histoire vraie

La ferme des animaux, Georges Orwell

Tout ce qui est solide se dissout dans l'air, McKeon

Ceux que j'ai appréciés:

Les derniers jours de Rabbit Hayes (j'ai apparemment beaucoup aimé, mais je ne m'en souviens plus vraiment... curieux parfois)

La variange chilienne, Raufast (huis clos)

La trahison de Thomas Spencer, Philippe Besson

Sacrifices, JC Oates

Un homme accidentel, Philippe Besson, que je veux relire

Le garçon, Marcus Malte

Une Antigone à Kandahar, roman très original

De nos frères blessés, Joseph Andras, histoire vraie et terrible

Station Eleven, St John Mandel, post-apo, très bon

Ce vain combat que tu livres au monde, Fouad Laroui, très juste, d'actualité

Une vie en mouvement, Misty Copeland, autobiographie de la danseuse noire-américaine

La tristesse du samouraï, Del Arbol

Point final, William Lafleur

Quand le diable sortit de la salle de bain, Sophie Divry

Le retour de Silas Jones, Tom Franklin

La renverse, Olivier Adam

SMS Laurent Bénégui

Le dévouement du suspect X et La maison où je suis mort autrefois, Keigo Higashino

Mes déceptions:

Yaak Valley Montana de Henderson

Banquises, Valentine Goby

Anima, Mouawad