La splendeur de la vie, Michael Kumpfmüller **
Je ne pense pas que je devais tenter de lire ce roman en ces périodes de fêtes de fin d'année.
Il relate les derniers mois de Kafka, sa lutte contre la maladie, sa relation avec Dora, sa dernière femme. Tout ceci avec la montée du nazisme en trame de fond.
L'auteur s'est beaucoup documenté. Malheureusement son savoir est trop présent dans ce livre, il fait le pari du factuel sur l'émotion.
Je trouve que le ton est trop desciptif, anecdotique. Je ne ressens rien concernant leur relation, si compliquée soit-elle du fait de leur différence d'âge et du contraste entre le mourant et la jeune femme pleine de vie.
C'est dommage.
"Si elle devait raconter sa vie , elle ne noterait que de petits rien car le bonheur, estime-t-elle, est le plus grand quand il est fait de toutes petites choses, elle est heureuse quand il lace ses chaussures, quand il dort, quand il lui passe la main dans les cheveux. Il s'occupe beaucoup de ses cheveux. Il l'a déjà peignée, il l'a lavée, et elle a trouvé cela à la fois beau et singulier. Ses cheveux, dit-il, sentent la fumée et le soufre, l'herbe aussi, parfois la mer. Il dit qu'il n'en aura jamais fini avec elle. S'il devait un jour en avoir fini, il tomberait mort instantanément, et c'est pourquoi je suis immortel, au fond."