Mémé, Philippe Torreton, *****

"Mémé, ça ne se dit plus mais c'était ma mémé."

Et bien moi ça me parle, parce que j'en ai une de mémé, quasiment à l'identique.

Pas une mémé rurale mais une mémé d'un ancien quartier ouvrier.

Et ce qu'il ressent pour ça mémé fraîchement disparue, je le ressens pour ma mémé, que j'ai pourtant moins côtoyée à cause de la distance.

Je partage son avis, des mémés, il n'y en aura plus. Des femmes dévouées, qui se satisfont du minimum, qui ont toujours un petit quelque chose à bricoler, qui, malgré une vie difficile, n'ont jamais connu la dépression. Ces mémés qui, avec un poulet, nourrissent la famille pendant tout un week-end, qui ne jettent jamais rien, ne gâchent rien.

Qu'il est beau ce texte, sensible, doux. Un livre d'amour adressé à sa grand-mère.

La fin est touchante, lorsqu'on est avec eux quand elle s'éteint, leurs derniers mots échangés.

Troublant. Touchant. Sobre.