Il est de retour, Timur Vermes ***
Ça aurait pu être un excellent lire et je me réjouissais de le lire. Mais c'est tombé à l'eau. Au début, on sourit, il y a quelques passages amusants, les quiproquos permanents sont bien trouvés. Et puis, ça retombe, l'intrigue n'est pas folichonne, le personnage d'Hitler n'est pas vraiment Hitler: ni drogué, ni malade, ni fou. Il est presque attachant.
Son regard sur la société actuelle est un peu facile, la réaction des gens un peu toujours pareille et peu crédible.
Il est distrayant, dérangeant, mais on aurait pu aller plus loin, creuser plus profondément.
"-Vous n'avez pas de passeport? Pas de papiers d'identité? Comment ça se fait?
-Je n'en ai jamais eu besoin.
-Vous n'êtes jamais allé à l'étranger?
-Si bien sur. En Pologne, en France, en Hongrie...
-Oui mais ce sont tous des pays de la Communauté Européenne...
-J'étais aussi en Union Soviétique.
-On peut aller là-bas sans passeport?
Je réfléchis un instant.
-Je ne me souviens pas que quelqu'un me l'ait demandé, répondis-je de façon calme.
-Etrange... Et les Etats-Unis, vous avez cinquante-six ans- vous n'avez jamais été en Amérique?
-J'en avais la ferme intention, dis-je cette fois sur un ton indigné, mais, malheureusement, j'ai eu un empêchement."