La petite communiste qui ne souriait jamais, Lola Lafon *****

Certes je ne suis pas objective, car j'ai toujours été fascinée par Nadia Comaneci, mais il n'empêche que j'ai été aspirée par le ce livre, que j'ai lu d'une traite dans un vol long courrier. Le livre est assez bien écrit, construit, on aurait pu se passer de ce faux échange entre l'auteur et Nadia, car très peu crédible, assez enfantin.

Nadia a marqué l'histoire de la gymnastique et des sports en général. Elle est fascinante et son histoire l'est davantage. Pauvre petite fille instrumentalisée, nous suivons son parcours de combattante dans un pays communiste qui l'utilise à des fins politiques d'endoctrinement.

Mais elle agace aussi, elle semble un peu niaise et assez creuse. Ayant passé sa jeunesse à travailler sur son corps et son mental j'ai l'impression qu'elle n'est pas très futée ce qui est parfait pour un régime communiste d'ailleurs.

Bella Caroli son entraîneur semble beaucoup plus roublard et il a su flairer le bon filon de la gymnastique alors qu'il n'en a jamais pratiqué lui-même. Il a fuit le régime à temps et s'est implanté intelligemment aux Etats-Unis.

Après ce livre nous savons tout, nous connaissons tout: le recrutement de Nadia, ses jeunes années dédiées à la gymnastique qu'elle n'a jamais vues comme un sacrifice, la forte personnalité de son entraîneur qui brave le régime pour la faire connaître. L'amour du public pour cette poupée roumaine, le 10 parfait, les années difficiles, de débauche et de repli sur elle. Et sa fuite du régime bien entendu, son départ clandestin pour les États-Unis.

Autant je suis fascinée par Nadia la gymnaste autant Nadia la personne ne m'attire pas.

Un livre à lire. Une sportive à découvrir. Une histoire dans l'Histoire à connaître.