Le Diable, tout le temps, Donald Ray Pollock *****

Quelle épopée mes amis! Quel livre! Quel rythme! Quel entrain! Quelle écriture!

Cette violence à fleur de peau pourtant peu exagérée.

Ces destins qui s'entremêlent et qui nous tiennent à la gorge jusqu'aux dernières lignes!

Cela faisait longtemps qu'un livre ne m'avait pas autant captivée!

Elu meilleur livre de l'année 2012 par Lire et bien, je suis bien d'accord.

Des tranches de vies de l'Amérique, avec des écorchés vifs, sur parfois plusieurs générations, dans une Amérique oubliée et profonde, anonyme.

Du sexe, de la religion, de la perversion sous toutes formes, du crime, mais sans voyeurisme.

C'est parfait!

Willard Russell rentre de la deuxième guerre mondiale, traumatisé et s'éprend d'une jolie jeune femme qui tombera vite malade. Devenu fou, il s'adone à des rites religieux pour la sauver et entraîne dans sa démence son jeune fils Arvin qui finira sans père ni mère.

Roy, prédicateur allumé, accompagné de son compagnon en fauteuil roulant, engrosse sa femme puis la tue, pris d'une folie mystique . Il disparait et laisse sa toute petite fille encore bébé seule.

Cette bonne vieille femme recueille les deux orphelins et les éduque dans une éducation la plus religieuse possible. Toute cette histoire aurait pu se terminer là.

C'était sans compter sur l'arrivée d'un pasteur pédophile et l'errance de la fille et du gendre du shérif qui massacrent des auto-stoppeurs.

Une chose est sure, le Diable est là, tout le temps, n'en déplaise aux grenouilles de bénitier.